Infiltrations en sous-sol : causes, désordres, solutions et recours

Infiltrations dans les sous-sols, garages et caves : comprendre, prévenir, agir

Les infiltrations d’eau dans les sous-sols représentent une pathologie fréquente du bâtiment. Qu’il s’agisse d’un garage, d’une cave ou d’un local technique, ces volumes sont souvent les premiers touchés par l’humidité. Cet article vous explique tout : types de sous-sols, origines des infiltrations, désordres associés, recours possibles, et bonnes pratiques de prévention.

Qu’est-ce qu’un sous-sol ? Une définition structurelle

Les sous-sols sont des volumes situés partiellement ou totalement sous le niveau du terrain naturel. Ils peuvent faire partie de l’infrastructure (enterrée) ou de la superstructure (partiellement visible). On distingue trois grandes catégories de sous-sols selon leur usage et leur niveau d’exigence en matière d’étanchéité :

Sous-sols enterrés ou semi-enterrés à fonction structurelle

Il s’agit des vides sanitaires ou vides techniques, qui sont des espaces tampons entre le terrain naturel et le bâtiment.

• Vide sanitaire : volume inondable de 0,4 à 1,5 m sous la dalle. Il permet de limiter les remontées d’humidité et de ventiler le bâtiment.

• Vide technique : lorsqu’il n’est pas accessible.

• Ces volumes nécessitent des bouches d’aération grillagées pour éviter les intrusions animales.

• Pour limiter les remontées capillaires :
  Mise en œuvre d’un chaînage périphérique porté par une chape d’arase étanche (bande de ciment hydrofugé ou chape bitumeuse élastomère).

Sous-sols à usage technique ou de stockage

Ils abritent des locaux techniques (chauffage, compteur, rangement…) et ne sont ni isolés ni chauffés. Ce sont des volumes non habitables, avec une tolérance aux infiltrations légères.

Sous-sols à usage fonctionnel ou habitable

Deux cas :

• a. Garages, parkings, espaces de stockage privatifs : étanchés par cuvelage ou traitement périphérique.

• b. Sous-sols habitables : doivent répondre à des conditions d’habitabilité (température, humidité, salubrité). L’étanchéité est ici indispensable.

Les principaux désordres liés aux infiltrations

Les infiltrations dans les sous-sols peuvent être d’origines multiples. Voici les cas les plus fréquents :

Infiltrations ponctuelles

• Traversées de canalisations : mauvaise étanchéité des joints.

• Joints de dilatation des murs : mauvaise gestion des mouvements de structure.

Infiltrations diffuses ou inondations

• Remontées de nappe phréatique, capillarité, ou persolations d’eau à travers murs/dallages.

• Fuites de canalisations enterrées.

Dégradations intérieures

• Efflorescences (salpêtre) sur les murs.

• Condensation sous forme de gouttelettes.

• Moisissures dans les cloisons ou doublages.

Causes fréquentes des désordres

• Absence ou défaut de calfeutrement des canalisations.

• Mauvaise étanchéité au niveau des joints structurels.

• Pompes de relevage défectueuses ou drainage absent.

• Changement d’usage sans étanchéité adaptée.

Signes visibles d’infiltration

• Parois humides.

• Taches blanches (salpêtre).

• Gouttelettes ou buée.

• Chute d’enduit, fissures sur murs non enterrés.

Infiltrations et événements climatiques

Les infiltrations peuvent survenir sans pluie exceptionnelle, mais sont amplifiées lors d’orages, sécheresse (fissures), ou humidité prolongée.

→ Infiltration possible également par toiture-terrasse ou toiture en pente.

Quels recours en cas d’infiltrations ?

Si la construction ou extension a moins de 10 ans, vous êtes potentiellement couvert par la garantie décennale.